mardi 29 décembre 2009

Batman demande une commission d'enquête publique


J'avais le souvenir que les deux films de Tim Burtons, Batman (1989) et Batman returns (1992) constituaient à la fois les meilleurs interprétation du personnage créé par Bob Kane et un excellent moment de cinéma pour le temps des fêtes. Bien entendu, l'ambiance n'y est pas festive. En tout respect pour l'esthétique de Burton, ces deux films s'intègrent parfaitement en cette période estivale, au crépuscule de 2010, le second chapitre (Batman returns) davantage que le premier puisque le récit se déroule en décembre, alors que Gotham City prépare les festivités de Noël. Hormis les bat-trucs et toute la mythologie du DC-Universe, la trame de ces récits reflète notre réalité politique d'une drôle de façon.

Dans le premier opus, on aborde, de manière convenue, le milieu du crime organisé et de la corruption qui sévit au grand jour et qui s'étend dans le milieu civil. Comme dans The Dark Knight Returns (2009), le Joker parvient à contrôler et centraliser l'influence des milieux criminels et mettre ainsi Gotham City sous sa tutelle. Avec la vertueuse aide combinée du procureur Harvey Dent et du commissaire Jim Gordon, la société civile connaîtra enfin un regain de confiance. Mais bien sûr, ils ne pourront y parvenir sans l'aide de Bruce Wayne, a priori un citoyen prêt à emprunter la voie de la désobéissance civile pour chasser le malfrat bien qu'en fin de compte davantage attiré par la vengeance de ses parents. Bien entendu, tout parallèle avec l'actualité est fortuit. La corruption sévit, malheureusement, encore et cela depuis longtemps et probablement pour toujours. Gotham City est une amplification et même une personnification de ce visage criminel de l'urbanité.

Je reviendrai plus tard avec un portrait de Batman returns.