vendredi 9 septembre 2011

De la responsabilité collective

Que monsieur Jean Charest défende le ministre Sam Hamad est une chose, qu'il incombe la gestion des affaires de l'État à une responsabilité collective en est une autre. Contrairement à ce qu'il voudrait bien nous faire croire, le citoyen n'est en rien responsable dans un gouvernement de type britannique. En quoi l'est-il? Ne sait-il pas ce que signifie qu'un gouvernement responsable tel qu'inauguré d'abord par Louis-Hippolyte Lafontaine? Sait-il que Louis-Joseph Papineau et le Parti Patriote exigeaient l'imputabilité de ses dirigeants corrompus et d’octroyer la capacité de mener toutes les enquêtes publiques qu'exige une saine gestion de l'État?

En cette matière, si nous en avons aujourd'hui les outils, nous n'en avons toujours pas acquis le réflexe de la responsabilité. Il n'y a rien au delà de ce que garantie une liberté de dissidence restreinte à la liberté d'expression. Le cynisme fait en sorte qu'aujourd'hui, on en vient à envier les lobbys d’intérêt et les grands financiers qui ont une influence démesurée sur notre destin collectif. En cela, le Québec fait peut-être mieux que nos confrères américains, comme le soulignait le premier ministre du Québec, mais la complaisance de notre peuple et de ses élus fait en sorte nous sommes en effet collectivement responsables de la morosité actuelle.

Notre système démocratique exige une vigilance perpétuelle et une capacité d'indignation. Mais il exige aussi d'opérer des révolutions constantes afin d'adapter la vie citoyenne dans le sens de la modernité. Saluons donc ceux et celles qui agissent en ce sens.

référence: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/330943/hamad-perd-les-transports