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Louise Proulx assume le rôle d'Anne, une dame agée affligée par la démence que guette l'alzeihmer. Elle réanime les souvenirs corrompus par ce refus fondateur dans lesquels Laetitia Bélanger incarne la figure référentielle des épisodes hachurés de sa jeunesse, entrecoupés des scènes de Laurent (Mathieu Lepage) qui, à la différence d'Anne, évolue sous nos yeux dans une chronologie saisissable.
Les personnages évoluent dans un décor commun meublé d'une multitude d'artifices qui se prètent aux différentes scènes. On pourrait reprocher la surcharge de certains éléments qui se veulent une béquille symbolique au texte. Je pense, entre autre, à ce noeud de chaînes dominant l'espace scénique que les personnages dénouent au fur et à mesure de l'évolution de la pièce. La musique meuble parfois efficacement le contexte lorsqu'elle n'est pas simplement esthétique. Pour ce qui est de l'apparente déconstruction de l'histoire, la conclusion a le mérite de résorber toute cumulation de confusion. Heureusement, la ponctuation d'un humour circonstanciel permet de tempérer la lourdeur du tragique. On sort du Prospero la conscience tranquile. Artères Parallèles est stimulant intellectuellement et mérite d'être applaudit pour sa créativité et son audace.
(texte rédigé pour Montealexpress.ca disponible à l'adresse suivante: http://www.montrealexpress.ca/article-437599-Arteres-Paralleles.html)